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Les qualités physiques vers une approche systémique

Les qualités physiques vers une approche systémique

Au cours de mes études universitaires, j’ai abordé la force, l’endurance, la souplesse, la vitesse comme des qualités physiques dissociées. La compréhension que j’en avais à l’époque, m’ont amené à concevoir des programmes d’entraînement pour chacune. Pensez que quelque soit la discipline, pour améliorer la VO2max, il fallait courir, pour améliorer la souplesse, il fallait faire des étirements…

Mon expérience de terrain couplé à mes rencontres m’ont amené à changer de regard. Le point de départ se situe dans l’appréhension du corps humain comme quelque chose de systèmique.

Approche systémique

Aujourd’hui, j’aborde le corps humain dans sa globalité, dans l’interaction de ses membres, de ses muscles et de ses tissus. Je conçois les qualités physiques à travers la production d’informations dites proprioceptives et la production de contractions musculaires. Tout mouvement est l’expression d’une force s’appliquant sur les tissus, permettant une mobilisation à la fois subtile et complexe.

Les fuseaux neuromusculaires

Sans proprioception, il n’y a pas de contrôle moteur. Les fuseaux neuromusculaires (FNM) sont des récepteurs encapsulés, situés dans le muscle. La capsule protège entre 4 et 15 fibres intrafusales. Elles sont disposées en parallèle des fibres extrafusales (fibres musculaires squelettiques) et elles s’insèrent sur les cloisons conjonctives intra musculaires. Elles sont là pour transmettre des informations sur les longueurs musculaires.

En pratique, en fonction des stimulus provoqués, les fibres intrafusales peuvent être détendues, et lors de la contraction musculaire, ne plus être en mesure de renseigner efficacement sur la longueur musculaire.

La stimulation de la boucle gamma, va être essentielle, pour maintenir une sensibilité élevée des fibres intrafusales.

Contrôle musculaire

L’excitabilité de la boucle gamma, va permettre l’ajustement de la longueur des fibres intrafusales à la longueur des fibres extrafusales pendant la contraction du muscle. Ce qui génère une meilleure précision des mouvements musculaires. L’activation de la boucle gamma est vitale pour la contraction musculaire. La production d’informations ”dites proprioceptives” va permettre d’améliorer le contrôle de la contraction musculaire (position, temps, type de stimulation) augmentant la stabilité articulaire.

L’utilisation de l’isométrie en course interne permet une stimulation de la co-activation alpha-gamma. En réponse, on augmente l’efficacité de la contraction musculaire.

Production de force

Tous les muscles ont des seuils d’excitabilité et de tolérance qui vont dicter les niveaux de force minimum et maximum qui peuvent s’appliquer aux tissus pour maintenir leur intégrité. Si le seuil de tolérance est dépassé, la blessure survient, et si le seuil d’excitabilité n’est pas atteint, le muscle s’atrophie.

Chaque muscle a une capacité de tolérance. L’objectif dans la performance sportive est d’augmenter cette capacité. En augmentant l’efficacité de la contraction musculaire, je vais pouvoir améliorer la capacité des muscles à tolérer des stress supérieurs.

Comment les conceptions classiques de vitesse, de force, d’endurance et de souplesse interagissent ensemble au travers de la contraction musculaire et de la production d’informations “proprioceptives”.

Conclusion

Par l’augmentation de l’efficacité de la contraction musculaire et de la production de force, je vais améliorer, mon endurance, c’est à dire ma capacité à tolérer des stress dans la durée, ma vitesse, c’est à dire ma capacité à répondre à des mobilisations rapides, ma souplesse, c’est à dire ma capacité à générer de la force pour améliorer mon contrôle articulaire.

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